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Santé

Yoga : pourquoi pleure-t-on pendant la pratique ?

Certaines personnes constatent des larmes inattendues au cours d’une séance, sans lien direct avec la tristesse ou la douleur physique. Ce phénomène ne relève ni d’une pathologie, ni d’une réaction rare dans les pratiques corporelles.

Les professionnels observent que des réactions émotionnelles intenses peuvent survenir, même chez des pratiquants expérimentés. Les témoignages font état de pleurs spontanés, parfois inexpliqués, qui suscitent curiosité et questionnements.

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Quand les larmes surviennent sur le tapis : un phénomène plus fréquent qu’on ne le pense

Lorsqu’on pratique le yoga, rien n’indique ce qui va surgir. Un instant, tout semble paisible, puis une émotion déborde, inattendue, irrépressible. Les pleurs n’épargnent ni les habitués, ni ceux qui découvrent la discipline. Beaucoup restent silencieux, persuadés d’être seuls à vivre cette effusion. Mais le constat s’impose dans les cours de yoga comme lors d’une pratique solitaire : ces moments sont loin d’être isolés.

La pratique, en focalisant sur la respiration, le mouvement, la méditation, agit comme un révélateur de ce qui sommeille. Les barrières tombent, les tensions se relâchent, et les émotions longtemps tues profitent de cette brèche. Le tapis devient alors le théâtre d’un dialogue entre la santé mentale et le corps. Inutile de chercher un profil type : l’expérience traverse tous les âges, tous les parcours, tous les niveaux. Personne n’y échappe vraiment.

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Voici ce que l’on observe le plus souvent lorsque les émotions débordent pendant une séance :

  • Les pleurs pendant la séance ne trahissent aucune fragilité.
  • Au contraire, ils révèlent la capacité à s’ouvrir à ce qui survient.
  • Le yoga incite à regarder en face, sans filtre, la part la plus sensible de chacun.

Les récits se multiplient. Certains évoquent un torrent, d’autres une simple perle salée. Tous racontent la même aventure intérieure : un retour à soi, parfois bouleversant, toujours personnel. La pratique du yoga agit comme un accélérateur, faisant remonter à la surface toute la richesse, et la complexité, des émotions humaines.

Quelles sont les raisons émotionnelles et physiques derrière les pleurs pendant le yoga ?

Quand les larmes surgissent, le corps transmet un signal. Les postures physiques de yoga sollicitent bien plus que des muscles : elles réveillent des tensions tapies, héritées d’un stress ancien, d’un burn out ou d’événements marquants. À force de mobiliser ces zones, la mémoire du corps s’active. Le relâchement, parfois violent, fait voler en éclats les digues intérieures : les émotions s’invitent, pures et sans fard.

La séparation entre corps et esprit s’avère bien plus fragile qu’on ne l’imagine. Hatha, yoga thérapie, enchaînement de postures ou simple retour au souffle : tout concourt à affiner la conscience. Ce qui stagnait, ce qui s’était tu, ressurgit. Fatigue, surcharge mentale, douleurs physiques, tout se mêle. La santé, dans toutes ses dimensions, s’exprime en bloc.

Ces facteurs jouent un rôle clé dans l’apparition des pleurs au cours de la pratique :

  • Le relâchement des fascias dans certaines postures déclenche une libération énergétique parfois déstabilisante.
  • La respiration profonde chamboule l’équilibre intérieur et permet à des émotions enfouies de remonter.
  • La pratique régulière du yoga rend plus attentif à soi, à ses fragilités, à ses mouvements intérieurs.

Les pleurs deviennent alors le signe d’un passage, celui où le corps, dépositaire d’énergie, s’autorise enfin à exprimer ce que l’esprit avait trop longtemps gardé sous clé.

Corps, souffle et souvenirs : comment le yoga libère nos émotions enfouies

Sur le tapis, le corps défait ses entraves. Les postures de yin yoga, de kundalini ou de hatha plongent dans les tissus profonds et activent la mémoire musculaire. Au fil des asanas et des respirations prolongées, ce qui était resté tapi dans l’ombre refait surface. Certaines positions, comme la posture de l’enfant (balasana) ou la grenouille, font remonter ce qui semblait oublié. L’expérience n’est pas théorique : la tension, puis le relâchement, se vivent dans la chair, parfois jusqu’aux larmes, sans explication précise.

Le souffle devient alors un outil de révélation. Le travail du pranayama, la maîtrise de l’énergie vitale, vient déloger ce qui sommeille. Quand la respiration s’approfondit, la barrière entre le mental et le corps se fissure. Les pratiquants le constatent : le lâcher-prise se vit dans le relâchement du dos, l’ouverture du bassin, la détente du visage.

Voici comment la pratique aide à libérer ce qui était enfoui :

  • Les enchaînements d’asanas et d’exercices de pranayama permettent à des souvenirs anciens de refaire surface, parfois de façon inattendue.
  • La circulation de l’énergie vitale prana s’accompagne d’états variés : légèreté, mélancolie passagère, parfois soulagement.
  • Les bienfaits du yoga résident aussi dans cette faculté à accueillir l’émotion, à l’observer sans se juger.

À force de pratique attentive, le corps, la respiration et les souvenirs s’harmonisent. À chaque séance, une part cachée de soi s’exprime, révélant la véritable vocation du yoga : explorer son intériorité, bien au-delà du simple exercice physique.

émotions libération

Partager son expérience : pourquoi en parler aide à mieux vivre ces moments

Le sujet des pleurs pendant la pratique reste souvent discret dans les salles de yoga. Pourtant, ces larmes, qu’on les cache ou qu’on les partage, créent une forme de communauté invisible. Mettre des mots sur ce qui s’est passé, oser raconter ce bouleversement, fait partie du chemin. Cette démarche favorise une guérison émotionnelle réelle. Elle permet d’ancrer l’expérience, de la relier à son propre parcours, sans la dissoudre dans l’anonymat.

Discuter avec un prof de yoga, partager un commentaire après la séance, écouter les récits des autres : ces gestes simples favorisent une pleine conscience de ce qui s’est joué. Le partage n’efface pas l’émotion, il la rend plus supportable. Il ouvre la voie à la compassion, d’abord envers soi-même, puis envers les autres. Le collectif devient un appui, l’espace pour lâcher prise s’élargit.

Voici ce que permet le fait de mettre en mots son vécu :

  • La conscience des processus intérieurs se développe à mesure qu’on verbalise.
  • La guérison émotionnelle s’appuie sur la reconnaissance des expériences vécues.
  • Le récit, même fragmentaire, initie un véritable éveil de la conscience.

Parler, c’est aussi sortir du silence. La vie intérieure s’enrichit au contact du groupe, des enseignants, des amis. Ce partage, qu’il soit timide ou assumé, change la pratique du yoga : elle devient une voie d’auto-compassion et d’ouverture, dépassant largement le cadre du geste physique. Au fil des séances, chacun découvre que le chemin du yoga, parfois semé de larmes, mène aussi à une forme nouvelle de liberté intérieure.

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